LE DÉPART

Jeudi 20h Aéroport de Toulouse :

C'est avec le cœur lourd, beaucoup (beaucoup beaucoup) de larmes , un peu de stress et un satané rhume que je quitte aujourd'hui ma terre natale pour m'envoler vers l'Argentine. Le choc des cultures promet d'être difficile au vu de mon niveau déplorable dans la langue du Ché. Mea Culpa. Choc également thermique avec une température locale avoisinant les 28°C contre seulement 5°C à Toulouse. Me voilà donc embarquant pour 14h de vols, chargée comme une mule. Je me suis encore faite fouillée à la sécurité parce que j'ai des nouilles chinoises déshydratées dans mon sac à main. La douanière doit se demander si j'ai peur de mourir de faim, elle a montré mes nouilles à tous ses collègues qui ont bien rigolé. Super. Maman et Sara me font de grands signes derrière les vitres au loin jusqu'à ce que je disparaisse de leur champs de vision.

Pour la première fois de ma vie, les aéroport ne riment plus avec excitation et vacances mais avec déchirement et au-revoir. J'ai toujours aimé les aéroports avec toute cette foule en mouvement, il y a ceux qui partent pour de longs voyages, ceux qui s'apprêtent à changer de vie, ceux qui rentrent chez eux. Ceux que l'on vient chercher à la sortie de l'avion avec une pancarte et ceux que personne n'attends. C'est toujours plus facile quand c'est les autres qui partent, ou quand l'on sait que l'on revient bientôt. 6 mois dans une vie c'est si peu mais tellement long quand on laisse tout derrière sois. A coté de moi en salle d'embarquement un couple de retraité tient un billet à destination de Nairobi. Je me demande ce qu'il peuvent bien aller faire là-bas, et qu'est ce qu'il vont faire de leur doudoune. Bref, rendez-vous demain, arrivée prévu à Buenos Aires le vendredi 27 à 9h00 heure locale (13h heure de Paris).