MIERCOLES 1 FEBRERO

9h00 le bus quitte la gare de Retiro (Buenos Aires). Je respire enfin.

Je me suis levée à 6h30 ce matin pour prendre le bus qui doit me mener jusqu'à Balcarce. Ma nouvelle maison pour 6 mois. Une dame de la résidence doit m'y attendre. Le bus est prévu pour 8h30 et pour être sure de ne pas le rater je prend un taxi (pour 4,5 euros) à 7h30. Une heure d'avance ça devrait aller.

Me voilà dans une immense gare routière avec plus de 70 quais et des gens qui courent dans tout les sens. Le monsieur du taxi m'a dit de faire attention à mes affaires. J'attends patiemment devant le panneau d'affichage que mon bus s'annonce. 8h...8h15...8h20... Toujours pas de bus pour Balcarce. Je commence à m'inquiéter. Je demande à une dame qui me dit « tranquilo » c'est normal que les bus soit en retard.

Tranquilo tranquilo, facile à dire. Il est 8h32 toujours pas de bus, et la dame qui doit m'attendre à mon arrivée. Dans ma tête c'est déjà le scenario catastrophe. J'essaye de trouver le bureau de la compagnie de bus El Rapido parmi les 30 guichets. Je panique, j'ai envie de pleurer. D'ailleurs c'est ce que je fais. (je saurais plus tard que c'est ce que je vais faire pendnat approximativement les 24 prochaines heures...). Je trouve un monsieur qui m'amène au bon guichet. La dame baraguines au téléphone. Elle essaye de m'expliquer quelque chose mais elle voit que je n'ai pas compris alors elle m'accompagne en bas devant les quais. C'est a ce moment que je comprends que mon bus est annoncé à destination de Necochea, et par miracle il n'est toujours pas partis. « Me salva la vida » je lui dit, et elle de me souhaiter bonne chance. C'est pas de la chance dont je vais avoir besoin mais une bonne dose de courage.

C'est partis pour 6h de route. Notons qu'ici c'est l'anarchie totale pour circuler, je pense que le code de la route n'existe pas. J'arrive avec 2h de retard à Balcarce. Le bus s'arrête au milieu de nulle part. Je prend un taxi, qui n'en était pas vraiment un après réflexion, première bêtise, mais au moins je suis arrivée à bon port.

Le dame m'accueille dans la résidence. C'est absolument lugubre, les murs tombent en ruines et tout est noir de crasse. Les fenêtres sont a moitié cassées, on dirait un squat. Elle me montre un espèce de dortoir avec des lits superposés, ça sera donc ça, ma chambre. J'essaye de faire bonne figure devant elle. Il y a une douzaines d'autres étudiants qui vivent ici avec qui on doit partager des douches communes (mais vraiment communes comme dans un vestiaire..) et une pseudo cuisine. Une fois la dame partie j'éclate en sanglots. Je ne sais pas comment je vais pouvoir vivre ici pendant plusieurs mois. La ville est aussi glauque que l'appartement, j'ai l'impression d'être arrivée dans le FarWest. Je ne vais pas arrêter de pleurer jusqu'à que le taxi vienne me chercher pour prendre mon bus retour pour Buenos Aires à 1h10 du matin.  

© 2016 Lucie Gds. Tous droits réservés.
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