QUEBRADA DE HUMAHUACA
Sabado 4 de febrero
Aujourd'hui je pars à la découverte de la fameuse quebrada de humahuaca. Une formation rocheuse creusée par une rivière aujourd'hui à sec classée patrimoine mondial de l'Unesco avec sa montagne des sept (ou 14 selon les endroits) couleurs. Je dois rejoindre la gare routière à l'autre bout de la ville, et la veille sur facebook un français me met en contact avec un de ses amis argentin vivant sur place pour lui demander conseil au sujet des horaires de bus. (seulement quelque bus par jour se rendent dans le village en question : Purmamarca, mon premier arrêt). La légendaire buena onda des argentins n'est pas un mythe. Ni une ni deux il me propose déjà de venir me chercher avant d'aller au boulot pour m'amener au terminal de bus et m'aider à acheter un billet. Je n'en reviens pas, à 9h30 un jeune homme d'une vingtaine d'années arrive en pick-up devant la maison, on partage un maté jusqu'au terminal de bus. En plus il parle français, il a étudié 5 mois à Chambord. La gentillesse de ce peuple est incroyable. 10H20, le bus part de Jujuy sur la nationale 9, en direction des montagnes. Le long de la route on voit très clairement les dégâts causés par les récentes inondations qui ont touchées la région, entraînant d'important glissements de terrains. Le bus roule au pas. Le paysage est magnifique.
J'arrive dans le village andin de Purmamarca. Un marché se tient sur la place principale avec des tissus de toutes les couleurs et des fabrications artisanales. Au loin se dresse la montage avec ses couleurs violette, rose, bleu, ocre. La montagne des 7 couleurs. C'est absolument splendide, je n'en crois pas mes yeux. Je pars faire la randonnée (avec mon gros sac sur le dos pas facile) à travers la montagne. Je rencontre un porteno qui voyage tout seul, on décide de se tenir compagnie pour la journée. Après avoir bien marché, on s'offre un restaurant , au menu : steack de lama au barbecu et bière typique du nord. Petit point mais sympatique : j'ai caressé un bébé lama, c'est tout doux , I'm in love. Sorry d'avoir mangé ta maman ...
Nous repartons en bus en direction de Tilcara. Là encore on arrive dans un village andin au décor authentique et au climat aride, des cactus à perte de vue et toujours la Quebrada aux milles couleurs qui entoure la ville de part et d'autre. Je ne sais plus où donner de la tête. Nous partons visiter le site archéologique Inca. La ville de Tilcara se dresse à presque 3000 mètres d'altitudes. Il est déjà 17h, je décide de partir pour une randonnée « la garganta del diablo ». J'ai cru mourir. Arrivés en haut nous découvrons un immense canyon creusé dans la roche, mais pas la cascade vendue .. Oui le fleuve est totalement asséché. On a quand même payé 20pesos pour voir cette foutue cascade et on a failli y laisser nos poumons. Je suis un peu déçue. La redescente se fait sur le couché du soleil , les couleurs de la Quebrada n'en sont que plus belles. Je dis au revoir à mon compagnon d'un jour. Le village est en fête ce soir, musique et danse dans les rues. Superbe ! Je dors dans une auberge de jeunesse super sympa , l'ambiance est top. Ils écoutent du Manu Chao. Demain départ pour Humahuaca.
Domingo 5 de febrero :
Direction le village de Humahuaca encore plus au Nord sur la nationale 9. Dernier village important avant la porte d'entrée pour la Bolivie : La Quiaca. C'est le point le plus septentrional d'argentine, à plus de 5000 km d'Ushuaia. Et dire que je vais les parcourir bientôt, ces 5000km. Revenons à nos moutons, ou plutôt à nos lamas. Humahuaca, contrairement aux villages précédent s'illustre par ses rues pavées et ses maisons en pisé. Au centre du village se dresse une jolie église et la tour de l'horloge. Depuis les hauteurs du village on peut toujours apercevoir la cordillère des Andes mais la vue est moins dégagée qu'à Tilcara. Nichée à plus de 3400 mètres d'altitude, la raréfaction de l'air se fait sentir. J'avais prévu d'y passer la nuit mais la ville ne présente pas beaucoup d'intérêt. J'en profite pour faire quelques achats d'artisanat local et goûter la Milanesa, spécialité argentine. En début d'après-midi le tonnerre gronde et très vite les rues sont inondées. Je décide de redescendre à Salta pour la nuit, plus grosse ville du Nord Ouest Argentin, à 4h30 de route plus au Sud. En attendant le bus j'ai rencontré 3 jeunes de mon âge (Pika, Luz et Nicolas) qui partaient en stop en Bolivie. On a partagé du torrontés (vin blanc) et des céréales. Ils trouvent que j'ai une tête de française. Je ne sais pas si c'est bien ou pas. Par contre tout le monde me dit que j'ai un prénom facile, merci papa maman, ça m'arrange bien pour communiquer.
Je quitte déjà l'Altiplano Andin, des images plein la tête. Mon seul regret est de ne pas avoir pu me rendre à la Salina Grande, reproduction miniature du désert de sel d'Uyuni. Trop loin, trop coûteux et trop compliqué. ça sera pour une prochaine fois.