UYUNI - SUD LIPEZ

Mardi 25 juillet : Le bus s'arrête, on comprend pas trop où nous sommes. Je regarde l'heure, il est 5 h. Je me rend compte que nous sommes à Uyuni. On se dépêche de préparer nos affaires pour sortir du bus parce que cela fait un petit moment qu'il est arrêté et qu'il va repartir pour aller au terminus. On récupère nos sacs et on se fait accoster (sauter dessus serait le terme exact) par des boliviennes qui nous vendent leur cafétéria. Lucie s'énerve en leur disant de nous laisser tranquille parce qu'on a pas dormi de la nuit. On avance vers la cafétéria la plus proche pour se mettre au chaud parce qu'il fait -6 °. Une fois arrivées on commande notre petit déjeuner et on empile le maximum de vêtements sur nous pour affronter le froid. Le petit dej arrive 1h après la commande. On s'énerve parce que des touristes arrivés après nous sont servis avant nous, premièrement, et deuxièment parce qu'au niveau de la Wi-Fi, on se fait rouler dans la farine puissance 10000. Je m'explique : déjà ils mettent 1h30 à l'activer, et quand on leur demande le code ils ne nous le donnent pas mais ils prennent notre portable pour l'écrire. On réussi à avoir le code, et au bout de 5 minutes de connexion ils le changent. Là déjà la moutarde nous monte au nez. On fini par trouver le code par nous même, 1234567890, c'est pas très compliqué. Seulement encore au bout de 5 minutes ils coupent la Wi-Fi. Pas le temps de donner des nouvelles à nos proches avant les 3 jours de trip que nous allons faire, sans connexion internet. Espérons qu'ils ne vont pas s'inquiéter. C'est énervées qu'on paye et qu'on va chercher une agence pour le tour que nous allons faire. A peine sorties une dame nous annonce 600 bolivianos pour 3 jours hôtel nourriture chauffeur visites (partiellement) comprises. Banco on prend ça et on attend le chauffeur qui arrive à 10h. José sera notre chauffeur et guide pour les trois prochains jours, un petit bolivien très drôle et très sympathique. On commence par visiter un cimetière de train, c'est très étrange, il y a une ambiance de western. On se balade, on fait vite le tour. Ce n'est pas sensationnel. Je pense qu'on a surtout très envie d'arriver dans le désert de sel. On reprend donc la voiture et José nous dépose dans un petit marché très touristique, faisant parti du tour. On peut y voir poncho pull cendrier en sel (avec marqué dessus "salar de uyuni bolivia" et surtout, des portes clé kamasutra. Vraiment affreux. Par contre des femmes cuisinent du lama, ça sent très bon, on commence à avoir super faim. On se demande quand est ce que josé va nous faire manger parce que depuis 6h30 on a rien dans le ventre, et il est 13h. On reprend la voiture et on entre enfin dans le désert de sel, c'est impressionnant. Du blanc à perte de vu et les montagnes en arrière plan. José nous dit que le désert s'étend sur 12 000m2 et qu'il fait 120 m de profondeur. On s'arrête devant l'énorme sculpture du Dakar, José nous laisse 30 minutes pour prendre en photo la sculpture et les drapeaux.
Ensuite on repart et on s'arrête pour pic niquer dans le désert de sel, devant un point d'eau avec des flamands rose, un volcan, et un village. Le pic nic est génial, viande légumes quinoa coca Mayonnaise et ketchup. Ça fait du bien de manger autre chose que du arroz con pollo. José nous laisse pendant une bonne heure seuls pour prendre des photos. Lui s'en va chercher d'autres personnes. Au bout d'une heure on commence à se demander qu'est ce qu'il est parti faire, les filles sinquietent parce quelles ont laissé toutes leurs affaires dans sa voiture. Il revient finalement avec 3 personnes, il lâche les trois garçons qui sont avec nous, leur dit de monter dans le village et nous on repart sur la route avec nos 3 nouveaux compères, qui vont faire les trois jours de trip avec nous. Après 1h de route on s'arrête à l'île au poisson, on s'attendait à voir une île avec des poissons, on arrive devant une énorme île avec des cactus immense dessus. Les plus grands cactus d'Amérique du sud apparemment. Ils prennent 1 cm par an. Pour aller en haut de l'île, au "mirador" il faut payer 30 bs. On fait donc la partie gratuite parce qu'un mirador sur un désert de sel on se dit que ça n'a pas grand intérêt. Après la visite José propose de nous prendre en photo. C'est la séance photo touriste. Il nous prend en photo en train de sauter, se couche par terre pour donner des effets. À un moment il me demande d'enlever ma chaussure pour prendre une photo. Moi j'ai un pied en chaussette alors qu'il fait très froid, j'ai pas vraiment envie de le poser par terre mais José insiste pour que je marche normalement sans ma chaussure. Je lui dis "José !!! Esta frio !!!" Il rigole, mais me laisse quand même marcher sans ma chaussure. Il prend les photos puis nous laisse nous balader pendant 1h, au bout d'un moment on revient, parce qu'on a fait le tour du désert, faut se le dire.
On part vers l'hôtel avec les autres. Le cadre de l'hôtel est plutôt flippant, il n'y a rien autour, c'est super aride et pauvre. En revanche à l'intérieur c'est très mignon, les murs sont fait de sel, les tables, les sièges et les lits. La douche est payante, comme annoncé à l'agence. On décide de pas en prendre du coup, tant pis, on fait notre toilette de chat avec des lingettes puis on va prendre le thé avec le groupe. On passe un super moment, on discute on rigole et le fils de l'hôtesse reste avec nous. Il a deux ans environ, il est très turbulent et fait donc l'animation ! Le repas est servi vers 20h, soupe en entrée, pollo y papas fritas en plat. Pas de dessert. Au Pérou comme en Bolivie on remarque qu'ils n'aiment pas trop servir les desserts, le repas s'arrête au plat. Ça change de la France où il y a apéritif, entrée, plat, fromage, dessert. Après le repas on file se coucher, demain, levées 6h30.
Alice

Mercredi 26 juillet : Départ pour le salar de Chiguana. Il s'agit de la petite sœur du Salar d'Uyuni, une autre formation salée qui jouxte la frontière chilienne, entourée de volcans aux nuances de gris, d'argent, de rouge et de blanc. Spectaculaire. Majestueusement recouvert de neige, le volcan Ollagüe culmine à plus de 5865 mètres au dessus du niveau de la mer, et se situe juste à cheval entre le Chili et la Bolivie. Il est encore actif ! De la vapeur s'échappe de son sommet, nous pouvons l'admirer assises sur des formations rocheuses composées de tonnes de lave figées dans le temps.
Nous faisons ensuite route vers le désert Siloli, dans le Sud Lipez. Ce désert présente de nombreuses formations géomorphologiques notamment les arbols de piedra (arbres de pierres) une formation due à l'érosion éolienne. C'est une des portes d'entrée de la Réserve nationale de faune andine Eduardo Avaroa. On y verra d'ailleurs un couple de renards sauvages affamés s'approcher de nous pour espérer récupérer de la nourriture.

Notre route se poursuit à travers des paysages recouverts de près de 2metres de neige. José roule en suivant le soleil sans route ni indications, traversant ça et là des guet dues à la fonte des glaces. Il y a seulement quelques semaines l'endroit était inaccessible à cause de la neige. Notre route se poursuit vers cinqs laguna où on élues domicile des centaines de flamants roses. Il y a trois espèces de flamants qui constituent l'attraction principale du parc, le Flamant des Andes, le Flamant du Chili et le Flamant de James.
La journée s'achève au bord de la laguna colorada. C'est un lac salé de type alto-andine, qui contient des îles de borax dans les secteurs nord-est et sud-est. La coloration rouge de ses eaux est due à des sédiments de couleur rouge et aux pigments de certains types d'algues qui y vivent. Les tons de l'eau vont des nuances marron jusqu'aux rouges intenses. Pour nous c'était plutôt rose. Nuit glaciale dans une auberge simplissime après avoir trinqué aux 22ans d'Alice avec un vin rouge Bolivien. La nuit sera courte et difficile pour nos colocataires malades.
Sara

Jeudi 27 juillet : 4h30, on se lève. On a froid, les deux filles du groupes ont été malade toute la nuit. Ça s'annonce compliqué. On fait nos affaires, rapidement, comme on a dormi avec sensiblement tout le contenu de notre sac à dos sur le corps. On va déjeuner, des pancakes avec du dulce de leche, ça réchauffe le cœur, c'est déjà çà ! On embarque dans la coche de José et en route pour les geser. Dans la voiture on a très froid, avec Lucie on ne sent plus nos pieds. On se demande s'il est possible de perdre nos doigts de pieds. On panique un peu, Sara la québécoise nous rassure. Moi je me met en boule sur le siège pour essayer de me réchauffer. Sara et les 2 autres compères devant ont un duvet sur leurs jambes, chacun se rechauffe à sa manière. On voit au loin la vapeur d'eau des gesers qui apparaît. On arrive sur le site, c'est à couper le souffle. C'est la première fois que je vois un spectacle comme celui là. Les filles en avaient déjà vu lors de leur voyage en Islande quelques années auparavant mais sont très étonnées d'en voir en Bolivie. Ce champ de geysers, appelés Sol des Mañana, se trouve plus précisément au sud de la laguna Colorada, sur la route conduisant au salar de Chalviri, à l'intérieur de la réserve nationale de faune andine Eduardo Avaroa et à une altitude comprise entre 4 800 m et 5 000 m.La zone est caractérisée par une importante activité géothermique avec de nombreux geysers qui rappellent l'Islande, des fumerolles et mares de boues bouillonnantes. Il fait froid, tout est entouré de neige, Lucie et Alice ont les pieds congelés. Je me dis que j'ai connu pire au Canada. Les fumerolles et les geysers émettent des jets de vapeur et d'eau chaude à une hauteur comprise entre 10 et 50 m. Ces phénomènes font que la zone parait ressembler à ce que furent les premiers âges de la Terre lors de sa formation d'où le nom du site. Des bassins d'eau chaudes ont été aménagés pas très loin, qui permettent aux touristes visitant les lieux de se baigner dans des eaux dont la température avoisine les 40 °C. Lucie et Moi nous y plongeons avec bonheur malgré la température extérieure glaciale. La sortie de l'eau est bien plus dure que l'entrée! On reprend la route vers le desert Salvador Dali. Il doit son appellation à ses crêtes montagneuses arides et à ses vastes étendues de cailloutis aux tons ocre clair, parsemées de rochers isolés, qui évoquent curieusement les paysages que le peintre Salvador Dalí a fait figurer en arrière-plan d'un grand nombre de ses compositions. Sur la route José s'arrête pour dépanner des jeep en panne, nous sommes chanceuses le notre marche parfaitement bien. La encore on croise des animaux sauvages, beaucoup de lama et de vicognes. Nous nous arrêtons plus loin au bord de la laguna verde y blanca. Ce lac est dominé par la haute silhouette du volcan Licancabúr. La couleur verte de l'eau de la laguna Verde provient d'une forte concentration de cuivre dans ses sédiments tandis que la blanca contient du Borax de sodium. Nous poursuivons à travers les Andes jusqu'à la frontière chilienne où nous déposons nos compagnons de route , un couple d'espagnol très gentils. Ils iront jusqu'à San Pedro de Atacama et nous rebroussons chemin jusqu'à Uyuni. On prend en route un chilien qui à l'air perdu. Retour à Uyuni vers 18h, et bus pour Potosi à 19h30. Arrivé minuit.
Alice et Sara
